mardi 31 juillet 2012

HR must die…

Comment cela, les Ressources Humaines doivent mourir ?

Je serai catégorique : OUI, elles doivent mourir ou, plutôt, l’expression RH doit mourir pas les gens qui les font !
Pourquoi ?
Parce que cela traduit une vision étriquée et déshumanisée des personnes qui composent l’entreprise, tels des pions qu’on bouge au gré des besoins. Les travailleurs ont tous (sans exception) un talent potentiel à développer/stimuler (parfois bien inhibé certes mais c’est à nous, RH et managers, de le stimuler), une expérience, une histoire de vie, des connaissances, qui représentent la richesse réelle d’une organisation. Cela est d’autant plus vrai à une époque où la connaissance est finalement le meilleur capital sur lequel l’entreprise peut encore miser pour apprendre, s’adapter, survivre et croître.
Parce que, franchement, si l’on considère que l’eau est une ressource, que la forêt est une ressource, que le sol est une ressource, que les animaux et les plantes comestibles sont des ressources, etc. et que l’on voit ce que les Hommes en font, vous avez envie d’être considéré comme une ressource vous ?
Parce que ce n’est pas une simple question de sémantique… Le vocabulaire que nous partageons, les mots avec lesquels nous étiquetons les choses, induit des attitudes, des comportements, des actions, des normes, des conceptions spécifiques et donc aussi des préjugés positifs ou négatifs (nous y sommes tous soumis, humains que nous sommes).
Parce que l’expression « RH » ne recouvre pas le positionnement réel de la profession au sein des organisations en 2012 et est totalement « has been ».  Les RH assurent les 3 piliers que sont l’administration/payroll, le recrutement et la formation/développement des compétences. Mais aujourd’hui, les RH ont largement étendu leurs prérogatives pour intervenir au niveau stratégique, pour contribuer à dessiner l’organisation, effectuer des analyses prévisionnelles, développer des modèles, indicateurs, contribuer à la communication interne, développer la collaboration et le partage de bonnes pratiques, se positionner comme partenaire « business », etc. etc. Tout cela dépasse largement le cadre des 3 piliers initiaux, non ? A cet égard, l’expression « RH » réduit donc finalement le métier tel qu’il existe aujourd’hui à « peu de choses » (qui représentent évidemment les bases essentielles sans lesquelles rien ne peut être développé, j’en conviens, d’où les guillemets)
Alors, Oui, oui et oui, il faut tuer les RH… Personnellement, j’aimais encore mieux la dénomination « service du personnel » qui reprenait davantage l’idée que les RH travaillent – comme l’appellation l’indique – au service du personnel et non pour l’utiliser et l’exploiter au gré des contingences.

Alors quelle nouvelle appellation pour les RH ? Au gré de mes rencontres et lectures, j’ai identifié plusieurs pistes qui induisent aussi différentes approches. En voici quelques exemples illustratifs :
·         Dans la perspective pragmatique (adoptée par plusieurs organisations belges, notamment les services publics fédéraux) : Personnel et Organisation (qui recouvre presque tous les aspects de la fonction RH actuelle)

·         Dans une vue à connotation économique : Capital Humain (je ne sais pas si je préfère être perçu comme un élément financier ou comme une ressource)

·         Dans une perspective historique – voire artistique – et plus positive : Patrimoine Humain (les collaborateurs représentent un bien précieux à conserver et développer)

·         Dans une perspective ontologique « life long » : Héritage Humain (les employés ont une expérience, une histoire de vie, un talent naturel, appris ou à développer/encourager et ils peuvent encore développer d’autres expériences, talents, histoires au sein de notre organisation en y laissant une part de leur héritage personnel)

·         … et vous, vous avez d’autres idées, d’autres idées de perspective ? alors partagez-les ici et complétez-moi !

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